Bon nombre de visiteurs - sans doute quelque peu complaisants - nous confient, à l'issue de leurs incursions attentives au Manoir d'Argouges, que nos pierres séculaires, harmonieusement ordonnancées, y aideraient chacun "à prendre de la hauteur" (sic!). Ils n'ont pourtant pas quitté le plancher de nos sympathiques vaches - fussent-elles normandes et de fort belle nature.

Il en est au moins un qui a su d'emblée concrétiser cette virtuelle invite - au pied de la lettre, en même temps qu'au contact direct de nos nuées côtières: Michel DEHAYE - grand artiste passionné - dont les photographies ne sont pas seulement remarquables par leurs qualités propres, mais aussi parce que les angles de chaque prise de vue nous révèlent - plus encore qu'ils nous offrent - des aspects insoupçonnés de nos demeures et de leurs environnements; des perspectives inédites sur les bâtiments et certains de leurs détails, inaccessibles au simple premier coup d'oeil...

Car ce que parviennent à voir les oiseaux - fantasme bien connu d'Icare et Dédale - peu d'hommes avaient le privilège d'en découvrir les multiples aspects. Avec sa structure "A VUE d'OISEAU", ce ne sont pas seulement des prestations exceptionnelles que Michel DEHAYE nous donne à découvrir, mais bien un monde nouveau aux dimensions infinies, qui ravissent sans doute autant le coeur que l'esprit... Un monde sensible, changeant, parfois inattendu, souvent confondant, tant ce qui est réel y devient soudainement onirique, et le rêve composante de toutes les réalités.

Les moyens de ce prodige sont au moins aussi ingénieux que simples. Leur efficacité se passerait d'ailleurs volontiers de commentaires: il suffit de voir pour comprendre: des objectifs photos, fixés à des cerfs-volants, dirigés avec une dextérité humaine jamais démentie, au bout de fins et longs cordages, permet d'approcher et de capter "en d'exceptionnelles fulgurances visuelles" une matière aux richesses insoupçonnées, parce que bien souvent insoupçonnables. Et lorsqu'au terme de moultes aériennes circonvolutions, de subits retournements et de stabilisations parfaitement contrôlées,  le déclencheur - évidemment sollicité aux moments les plus favorables et opportuns - fige enfin l'image, c'est un véritable processus d'authentiques alchimies qui se révèle à nous: ici, matière et lumière se confondent, se transmutent en de singuliers alambiques, où pierres, terres, arbres, herbes et eaux; soleil, lune et nuages; pluies, ombres et lueurs se mettent à bouillonner d'impertinences argentiques ou numériques.

Quel festival alors ! Un hymne simultané à toutes les beautés de la Vie, à la Nature, à l'Art et à l'Histoire; de passionnées concessions à la raison - à moins que ce ne fût à la folie ! Mais qu'il est doux alors d'avoir raison d'être un peu fou...

Michel DEHAYE n'a pas que du talent: il est plein de cette humanité humble qui compose tout "Homme grand". Il demeure aisément accessible - dans tous les sens du terme. Chacun peut aisément le vérifier en consultant son site: www.avuedoiseau.com ou en prenant tout simplement contact avec lui par mail: Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Laure et moi sommes particulièrement fiers d'avoir déjà pu accueillir, à plusieurs reprises, cet artiste rare qui parvient à voir - en de multiples dimensions - tout ce à côté de quoi nous passons trop souvent - je veux dire, "un peu de nos vitales futilités et de nos primesautières pensées"...


Bertrand LEVASSEUR

Les récentes Journées du Patrimoine ont connu un même regain de ferveur au Manoir d’Argouges… N’y  fêtait-on pas aussi le centenaire des premiers classements au titre des Monuments Historiques (1913-2013) ? Bref, le bilan fut à nouveau des plus positif – en dépit d’une fréquentation sans doute globalement insuffisante.

Il n’a cependant pas échappé à nos fidèles amis venus nous assister pour la parfaite organisation de ces deux jours - sous un ciel finalement clément - un nombre significatif de « grincheux », se disant scandalisés par le fait de demander aux visiteurs de bien vouloir acquitter un droit d’entrée pour accéder aux  visites commentées, alors que « c’est une honte… « ça » touche en permanence des subventions avec l’argent du contribuable et ça veut qu’on paye en plus ! » - ainsi que l’a accortement (et significativement) braillé à la cantonade une délicieuse créature chenue, en vérité, elle-même  assez proche du chef d’œuvre en grand péril - en mal d’une gratuité escomptée - de toute évidence, principale motivation de son déplacement vers nos murs séculaires.

Une aimable tentative de pédagogie n’y fit rien : elle gloussa, éructa, postillonna, vociféra, jeta maints anathèmes - tant sa ire était profonde et sans appel… Il en fallait certes plus pour nous troubler dans notre tâche d’accueil et de veille au bien-être de tous et chacun. Le public à l’entour s’en montra d’ailleurs désolé pour nous et ce fut notre légitime réconfort immédiat.

Reste que la notion-même de « Monument Historique Privé » - et surtout la condition de « propriétaires » de ces dits monuments - semble bien mal perçue parfois : au-delà du désengagement quasi-général d’un Etat autiste, impécunieux et défaillant à l’égard de ce patrimoine privé - que la plupart des détenteurs porte à bout de bras pour tenter de maintenir, entretenir, restaurer et transmettre - il y a l’abnégation constante ; les heures de tâches multiples et incessantes (souvent harassantes) ; le désintéressement total pour gérer ces gouffres sans fond que sont ces éléments de notre patrimoine historique bâti, auquel on se montre viscéralement attaché.

Mais qui le sait ? En fait, beaucoup ! Qui feint de ne pas le savoir ? Trop !

Et trop… C’en est trop ! Car il y a de l’héroïsme dans la discrète et valeureuse posture actuelle de tous ces propriétaires de monuments historiques privés – héritiers ou repreneurs de ce qui constitue l’âme de notre Pays, son ADN absolu, autant que la plus sûre composante de sa cohésion sociale sur le territoire et la reconnaissance d’une authentique grandeur française, perçue au-delà de nos frontières. Le Tourisme, avec ses emplois directs et indirects, représente plus que notre seule Industrie Automobile nationale, ne l’oublions pas, de grâce !

Voilà donc notre petit billet d’humeur, notre nouveau « goût de cœur » pour prévenir quelques coups de pied au cul, qui seraient ô combien justifiés pourtant !

Les propriétaires de Monuments Historiques privés - bien souvent livrés à eux-mêmes, avec leurs bâtiments qui menacent ruines - sont plus que respectables. Ils sont remarquables et doivent donc être remarqués à bon escient : les droits d’entrée ne sont jamais autre chose que la juste contribution de chacun à ce qui constitue avant tout la sauvegarde de notre patrimoine commun. De facto, notre mémoire collective. Il est de fort mauvais aloi que de vouloir tirer sur les ambulances et leurs ambulanciers bénévoles…

Aucune aigreur dans le présent propos : les très nombreux témoignages de nos visiteurs enthousiastes nous réconfortent amplement à cet égard. Mais qu’on en finisse avec ces vociférations, aussi imbéciles que stériles. Le temps des échafauds révolutionnaires est révolu et la noblesse du peuple tient plus à son admiration instinctive pour les fleurons de notre Culture française que nous entendons promouvoir au niveau international, en pratiquant personnellement les visites en français, anglais et allemand. Notre image de constante ouverture en dépend.

Après tout, le Manoir d’Argouges (C.M.H.) - défini comme « lieu hors norme, hors de l’espace et hors du temps » - ne se mérite- t’il pas ? Cela n’a réellement pas de prix – dusse notre harpie d’hier en souffrir !

Nous avons trouvé le vrai trésor d’Olivier Le VASSEUR - flibustier du XVIIIème Siècle.

On cesse d’être jeune, lorsque l’on ne parvient plus à entreprendre les voyages de l’esprit et s’émerveiller spontanément de ce qui nous entoure : ce n’est pas là « propos de sympathique écolo. », quelque peu attardé, mais plutôt observation pragmatique d’un homme de son temps - actif « explorateur-ethnologue » de bonheurs simples, trop souvent dédaignés.

Nous sommes au seuil du printemps et de ses renouveaux plus ou moins ponctuels… Il n’y a pas si longtemps, le Manoir Argouges, croûlant sous la neige et la grisaille hivernale, avaient revêtu ses familières allures bruegheliennes : les silences ouatés de ses antiques bâtiments en disaient long sur les frontières bien souvent approximatives, entre passé, présent et futur… Les mondes, qui se côtoient, y deviennent si relatifs !

Pouvait-on ainsi simultanément imaginer qu’au large des sables d’Arabie, dans un archipel paradisiaque, entrevu par Messieurs Mahé de la Bourdonnais et Moreau de Séchelles, on parviendrait à accoster sur des rivages luxuriants, parfaitement vierges encore - tel le flibustier, Olivier LE VASSEUR qui  ne livra jamais son fameux secret de trésor caché ?

Il y a peu pourtant, nous croyons l’avoir entrevu ce trésor, car nous avons découvert une nature singulièrement intacte - un Eden consenti à l’heure de certaines préoccupantes évolutions contemporaines… Le soleil, dardant à travers les feuilles gigantesques des palmiers et lataniers, y évoque les raies de lumières, filtrant à travers les vitraux de notre antique manoir : car c’est bien le même astre qui brille, ici et là, et ce sont aussi les mêmes étendues océanes qui se teintent parfois de chaleureuses couleurs et se réchauffent de providentiels flux marins.

Nul doute, la terre est ronde et ce sont ses habitants qui ne tournent bien souvent plus rond : il faut aimer les riens pour embrasser le tout. Une coccinelle qui s’envole est aussi passionnante qu’un morceau de bois échoué sur les sables blancs de Praslin. C’est dans les apparentes insignifiances que l’on trouve bien souvent un sens à l’essentiel : on devine que le trésor du farouche Olivier n’a finalement jamais été enfoui et - au moment de se trouver pendu haut et court - le véritable message fut bien celui-là : les plus malins seront ceux qui parviendront à localiser les véritables richesses du monde.

Point n’est besoin de coffre de pirate alors, parce que - on le sait - aucun ne serait assez grand pour contenir la pleine dimension de nos imaginaires et des appétits qui les servent…

Le Manoir d’Argouges est accastillé pour parvenir dans les plus lointaines contrées et son vigoureux Capitaine, armé jusqu’aux dents, pour ne jamais se laisser intimider.

Quand on est normand, on sait bien qu'il n'y a qu'un seul Guillaume qui vaille, parce que Duc de Normandie, il fut aussi "le Conquérant" de la couronne d'Angleterre, dès 1066, à la fameuse bataille d'Hasting - devenant, du même fait, beaucoup plus puissant que le roi de France !

Presqu'un millénaire plus tard, c'est encore sa mémoire que l'on célèbre et surtout l'épopée de sa jeunesse de "bâtard" qui fut tout, sauf "un long fleuve tranquille": entre périls et traîtrises, c'est un monde de grande violence qu'il lui fallut précocément affronter, à peine sorti du berceau. Enfant naturel de Robert-le Magnifique, celui-ci le reconnaît et en fait son héritier, avant de mourir en Palestine.

Pour les puissants barons, l'occasion est trop belle pour ne pas tenter de s'emparer de la couronne ducale: encore faut-il occire le fâcheux gamin. Caché dans le bocage, il sera élevé tel un petit paysan... Puis errant de château en château, il fuira les méchants vassaux. Il devra au sacrifice de son tuteur, Osbern de Crépon, une survie bien hypothétique. A 19 ans, il s'enfuit de Valognes, pour échapper à ses poursuivants, Guy de Brionne et Arnouf de Briquessart, vicomte du Bessin. A mi-chemin de son château familial de Falaise, il devra au fidèle Hubert de Ryes et à la complicité de quelques dévoués, la vie sauve et la plus belle destinée.

Le Manoir d'Argouges ne pouvait que séduire la production de ce long-métrage pour le tournage de certaines scènes-pivots: ne se situe-t'il précisément pas à quelques brisées du fameux chemin, jadis emprunté par le noble fugitif... Et Vaultier d'Argouges n'assura t'il pas le Conseil de Régence, aux côtés de la Reine Mathilde, alors que le preux époux était parti ferrailler outre-Manche ?

Avec un casting rigoureux pour les acteurs et plus de 110 figurants pour les seules batailles, le long métrage des Films du Cartel est certes ambitieux... Faut-il, dès lors, s'étonner, que non content de "prêter ses antiques murs" au tournage de plusieurs séquences (pigeonnier, corps de garde, escalier...), Bertrand LEVASSEUR apparaît dans le film, sous les traits d'un geôlier, complice de l'infortuné Guillaume: y avait-il plus légitime pour porter les clés du Manoir d'Argouges que celui qui s'en rendit réellement propriétaire, il y a bientôt trente années ? Il s'était même laissé pousser une barbe quasi-médiévale pour ces circonstances inédites. Florian, son jeune fils - dans le film et dans la vie - en profita pour décrocher sa première opportunité d'y bien "figurer"... Bref, une authentique aventure familiale, en somme, et de vrais souvenirs.

A quand la sortie, tant attendue ? Sans doute au mois d'octobre 2013 ! Gageons que ce film, bien ficelé, contribuera avec efficacité au rayonnement de la Normandie - dans le monde anglo-saxon, bien sûr, mais bien au delà, sans doute aussi...

Qui osera prétendre encore que les Monuments Historiques privées ne sont plus que de "belles endormies", candidates à l'oubli... Il n'est d'années, de mois ou de semaines, où le plus inattendu se produit derrière les antiques tours du Manoir d'Argouges. Cette fois, soeur Anne a tout vu venir et l'on est guère au bout de ses surprises, dès que l'on s'approche de ce lieu magique, faisant toujours bon accueil à chaque visiteur.

Est-ce la Fée qui veille ou Laure et Bertrand LEVASSEUR ? Un peu chacun, sans nul doute, et pour notre constant ravissement, car ici le passé est bien présent et le futur est déjà presque passé, parce que conjugué au "plus-que-parfait" !

les enquêtes de l'Inspecteur Pigeonno, assisté de son chien Schnapp, sont réservées aux sections d'élites du F.B.I.* (* Fous de Bâtiments Incroyables),

Idéal pour bien occuper la jeunesse, de façon simultanément culturelle et ludique, lors des anniversaires, fêtes ou autres occasions : durée +/-2h30.

Afficher ouvertement ses origines britanniques n’a rien d’incongru au Manoir d’Argouges : « l’occupant anglais » n’y eut-il pas souvent ses quartiers dans un lointain passé ?

Et il fallut la présence de notre chien Schnapp (de « schnappen », en allemand : « saisir la balle au bond » pour prouver – si besoin était – que nous avions oublié les belliqueuses dispositions de la Guerre de Cent Ans (qui dura plus encore !) et n’étions nullement rancuniers.

Parson Russel « fûté et affûté », le « so british » Schnapp règne donc désormais en maître incontesté en son domaine manorial, dont il connaît - « sur le bout de la truffe » - tous les recoins, caches et oubliettes profondes…

A l’observer, humant l’arrivée d’hypothétiques visiteurs, on sent bien l’expert canin : certes, il pourrait avoir la dent dure, mordre quelque mollet trop invasif, renifler l’arnaque en aboyant à la façon des roquets de basse roture, il n’en est rien : il se contente d’accueillir chaque touriste inconnu, dont il évalue l’intérêt à l’aune des frimousses et gestuelles respectives… Pour sûr, il s’y connaît, l’animal !

Plus singulier encore est qu’il se plaît à suivre les visites commentées par son maître Bertrand, exultant lorsqu’elles se déroulent en anglais. A force d’écouter, on dirait qu’il comprend… Encore un peu de temps et nul doute qu’il mènera lui-même les visites dans la langue de Shakespeare. Il fait parfois sourire le public attendri, plus souvent rire même, en raison de ses comiques postures de quadrupède, auditeur libre, bien averti des rituels de présentation des divers bâtiments et pièces… Ne pousse t’il pas spontanément les portes pour faciliter la progression des groupes, s’arrêtant parfois pour « faire salon » sur quelque accorte fauteuil ou s’allonger lascivement sur quelque lit disponible – histoire de rappeler aux étrangers qu’ici, il est pleinement chez lui, quand bien même il accepte les incursions ponctuelles de visiteurs enhardis, mais « sous contrôle »…

Il sait son maître prolixe en commentaires, variés et drolatiques, et n’a donc aucune raison de se stresser… Le temps joue pour lui, autant que pour l’éternité et la postérité.

C’est toutefois lors des enquêtes policières - réservées aux plus jeunes publics – que notre Schnapp, devenant assistant de l’Inspecteur Pigeonno (cousin du célèbre Colombo) donne sa pleine mesure : c’est là qu’il devient véritablement « le chien le plus malin du Grand Ouest français » et se gausse des insuffisances d’un grotesque Rantanplan… Les enfants le taquinent-ils ? Fi donc, il aura tôt fait de les recadrer ces juvéniles lascards, en en faisant pour toujours les amis d’un instant !

Oh que oui, il a su se rendre indispensable ce canidé, aux armes blanches et caramel, d’un vinyl de chez Pathé-Marconi ! Un peu « cabot », sans doute, mais il n’est pas chien, chaque fois qu’il s’agit de communiquer du bonheur à l’entour.

« Meilleur ami de l’Homme », donc ?  Plus encore, meilleure preuve que l’Homme est son Ami, sur ses aristocratiques terres d’Argouges.

Allez, s’avérer au poil sous la plume d’un maître - il est pire condition, convenons-en. Waouh, waouh !

Pouvait-on concevoir sujet mieux adapté à notre rubrique « Goûts de Cœur © » ? Car il s’agit bien là de goût et plus encore de cœur.

Honneur au cœur ! A quelques centaines de mètres de notre beau manoir, sur le parcours pédestre au nom officiel prédestiné de « la Fée d’Argouges », ruminent paisiblement d’authentiques vaches normandes – avec pour théâtral décor, des pâturages plus verts que nature. Pelages bringés et pesantes mamelles sont autant de promesses de quelques onctueuses recettes, à base de crème épaisse et de bon lait goûtu.

Impassibles, les bonnes grosses cornues nous regardent passer, ne disent rien, mais n’en « pansent » pas moins : elles savent le somptueux Manoir d’Argouges tout proche et les amateurs de lieux rares nombreux. Clins d’œil alors complices des placides bovidés, vigilants gardiens d’une campagne préservée, convaincus que les amoureux d’Art, d’Histoire et « d’humour philosophique » deviendront, avant peu, consommateurs de leurs délectables productions… Et, elles ne se trompent guère, les diablesses ! Ici, l’Art se consomme et l’on « fond », tout bonnement…

Car, non loin de leurs étables du Domaine de La Haizerie, des doigts experts concoctent de délectables productions lactées : des « Glaces à la ferme » sont ainsi quotidiennement réalisées - dans le secret d’un laboratoire à la plus stricte hygiène - pour le plus grand bonheur des petits et grands, des gourmets et gourmands, des connaisseurs ou simples amateurs… Des confidentielles cuves et marmites se trouve ainsi extrait un choix inouï de crèmes glacées, sorbets, bûches et autres gâteaux ou petits fours glacés - à se damner ou à manger sur la tête d’un lépreux, tant les tentations gustatives y deviennent déraisonnables… Et tout, sans colorants artificiels, ni conservateurs - cela va de soi.

On n’en veut pas une ou un, on les veut toutes et tous : c’est juste diabolique !

Et l’on ne repart apaisé qu’avec une, deux, trois boîtes ou plus, de ces précieux nectars - en se jurant seulement de revenir pour tester chacune des autres merveilles.

Ah, la Fée d’Argouges et les visiteurs de son antique demeure ne sont certes pas mécontents de ce voisinage gastronomique immédiat, où toutes les folles tentations deviennent sages ravissements !

On n’en veut pas une ou un, on les veut toutes et tous : c’est juste diabolique !

Et l’on ne repart apaisé qu’avec une, deux, trois boîtes ou plus, de ces précieux nectars - en se jurant seulement de revenir pour tester chacune des autres merveilles.

Ah, la Fée d’Argouges et les visiteurs de son antique demeure ne sont certes pas mécontents de ce voisinage gastronomique immédiat, où toutes les folles tentations deviennent sages ravissements !

Trop occupées à brouter la bonne herbe du Bessin (sans éprouver le besoin de la fumer), il n’est point de vaches assez sottes pour « mâcher les mots » : ce n’est ainsi guère pécher que d’aimer à la fois ce qui est beau et bon… Dieu l’aura voulu ! « Et nous le lui rendons bien », eût ajouté le perfide Voltaire.

Comment trouver les fameuses « Glaces à la Ferme » ? Aux portes de Bayeux, sur la D.153, à Vaux-sur-Aure : il est encore plus simple de trouver La Haizerie que le Manoir d’Argouges, à quelques bouses de là seulement… C’est tout dire ! Une vache verte et une vache rouge figurent sur un grand panneau… Ne nous dites pas que vous êtes tombés dedans, on ne vous croirait pas.

Bonne visite du Manoir d’Argouges et bon appétit, en prime ! Car on ne peut rester de glace… Meeeeeuuuuuhhhh !


  • Un Etat français de plus en plus impĂ©cunieux, dans une conjoncture fort incertaine
  • Un budget de la Culture aux dotations de plus en plus maigres – s’agissant notamment de l’entretien et de la rĂ©habilitation de son Patrimoine historique privĂ©
  • Des charges de plus en plus lourdes et des rentabilitĂ©s trop alĂ©atoires
  • Une relève des plus hypothĂ©tique, Ă  dĂ©faut de « vocations » soutenues…

Les propriétaires de Monuments Historiques - classés ou inscrits - doivent-ils pour autant se sentir abattus et sans avenir ?

  • Il est encore possible d’inscrire les Monuments Historiques les plus entreprenants dans une dynamique de pĂ©rennisation - oĂą les notions d’image, de tradition forte et de modernitĂ© active se trouvent simultanĂ©ment associĂ©es
  • Sous l’enseigne fĂ©dĂ©ratrice « Affaires de Châteaux » ™ - vĂ©ritable label d’identification, de reconnaissance et de rĂ©fĂ©rences partagĂ©es, c’est une vĂ©ritable mise en place progressive d’un marketing-produits, Ă  forte valeur ajoutĂ©e, nationale et internationale, qui est proposĂ©e
  • Un rĂ©seau de monuments historiques privĂ©s - classĂ©s ou inscrits - aux valeurs partagĂ©es, avec des rĂ©fĂ©rencements communs labellisĂ©s (mais non exclusifs), dans le parfait respect des individualitĂ©s et spĂ©cificitĂ©s

« Affaires de Châteaux » ™ - une marque-ombrelle, hautement qualitative, autorisant simultanément une diffusion élargie de produits - in situ et hors-site - vecteurs d’image individuelle pour chaque lieu et des coûts de revient minorés, générateurs de marges porteuses…

Les propriétaires de Monuments Historiques ne peuvent-ils anticiper, en s’adaptant aux mutations économiques et sociologiques – conditions de transmissions plus sereines et porteuses d’un véritable devenir ?

  • Une augmentation induite de la frĂ©quentation de chaque site historique, ouvert Ă  la visite et Ă  l’accueil des publics
  • Une amĂ©lioration signifiante et salutaire des revenus de chaque monument pour faire face aux charges croissantes
  • La crĂ©ation progressive d’une image - rajeunie et dynamique - des Monuments Historiques français, Ă  vocation institutionnelle et Ă©conomique, nationale et internationale
  • Et pour promouvoir ce magnifique concept novateur « Affaires de Châteaux » ™, une manifestation (annuelle ou biennale) :  « Lignes et LignĂ©es » Le Salon des Explorateurs de la MĂ©moire familiale et des Savoir-faire ancestraux ™ - vĂ©ritable point d’orgue pour les propriĂ©taires de monuments historiques - enfin concrètement fĂ©dĂ©rĂ©s pour asseoir leur lĂ©gitimitĂ© et leur efficacitĂ© dans le nouveau tissus socio-Ă©conomique qui se tisse maintenant.

Pourquoi les Monuments Historiques privés seraient-ils condamnés à subir plutôt qu’à réagir ; à résister plutôt qu’à proposer ; à se morfondre, plutôt qu’à entreprendre ?

Plus d'informations ? Contactez Bertrand LEVASSEUR au 02 31 51 77 61 - 01 39 20 09 09 - 06 63 29 78 14

S’il est des plaisirs simples, la pêche aux bivalves, dodus et noirauds, compte parmi les plus jubilatoires à mes yeux - dusse le sympathique et frétillant bouquet s’en montrer quelque peu jaloux… On attend quelque marée propice et l’on chausse ses bottes de sept lieues, aptes à nous faire franchir « sans failles » les plus confidentiels rochers à découvert.

On aime les clapotis spongieux de chaque enjambée, les glissades contrôlées sur le varech ou les algues - et même certaines chutes parfois : on peut en rire aux larmes, parce que - sans rire - il ne convient pas trop de pleurer. On se laisse saouler par les souffles du large ; on s’enivre bien vite de ses minuscules découvertes à coquilles diverses ; les opuscules se ferment quand nos yeux s’ouvrent tout grands ; on s’extasie aux moindres mouvements suspects, quand un crabe rouge ou vert file bientôt à l’anglaise ; les doigts se rident à force de tremper dans ces océans de vies foisonnantes ; on y devient un peu poisson soi-même - ou, du moins, insignifiant mollusque ne sachant plus trop s’il sera mangé ou s’il mangera lui-même : l’issue hasardeuse ne filtre guère, admettons-le.

Et puis l’on arrive en dévôt sur les chapelets de moules : le chemin de croix s’achève en stations diverses : debout, accroupi, assis et couché - allons-y donc, tant qu’à être déjà complètement mouillé. On extirpe les noires pépites de leurs gangues calcaires et on les jette, une à une, dans les seaux qui ne demandent que cela : ah, le bruit sec de la proie contre les parois ! Ah, le bruit de plus en plus sourd du récipient qui se laisse remplir sans chi-chi. La coupe n’est jamais pleine, puisqu’il n’est rien de fâcheux quand on cherche à régaler ceux qu’on aime…

C’est à ce moment que le poids des ans se fait parfois sentir, car il faut bien en revenir et parcourir en sens inverse ce que l’on avait déjà allègrement franchi : la marée remonte, il n’est plus temps de se persuader de la croire étale pour quelque prolongation ultime…

Cette digue que l’on avait quittée, il y a moins de deux heures, paraît désormais si lointaine : on en regretterait presque la gravité de ces instants qui ne comptent pas vraiment, mais qui nous pèsent. Qui s’en soucierait d’ailleurs, une fois revenu de là !

On cuira donc les moules à sa manière, parce que l’on entrera jamais totalement dans le moule singulier des pauvres pêcheurs, maintenant et à l’heure de notre mort, peu amène…
Sur les grèves de Port-en-Bessin et de Ste Honorine, ou au pied des Falaises de Tracy, il est des Eldorados d’humides consistances qui ne nous laisseront jamais à sec d’émotions multiples et d’incommensurables plaisirs.

Tout près de là, le Manoir d’Argouges devient semblable à l’épave d’un antique navire, jetant ses filets entre l’espace et le temps : c’est l’équipage qui lui donne vie et rend parfois le marin solitaire.

“J’ai fait un rêve !” Nous arrivions dans un magnifique monument historique, où nous étions accueillis par les propriétaires eux-mêmes, qui allaient personnellement mener la visite extérieure et intérieure des lieux : une aubaine devenue plutôt rare et fort appréciable !

Comme pour les langues de la Pentecôte, ceux-ci s’exprimaient indifféremment en français, anglais et allemand : ils étaient souriants et pleins d’une énergie communicative. Nous avions oublié que cela pouvait exister, des propriétaires qui ne comptaient pas leur temps, s’agissant de nous faire comprendre ce que le mot « passion » peut signifier concrètement, lorsqu’il s’agit de partager une authentique démarche humaniste. Ils le revendiquaient, mais avaient aussi bien raison, car notre époque de toutes les folies a besoin de s’apaiser parfois.

Ce que nous allions découvrir, en ces lieux chargés d’art et d’histoire, était tout simplement « vrai » et rendu singulièrement accessible à l’entendement de chacun : nous étions en mesure d’apprécier, parce que nous étions lassés des ensembles minéraux figés dans leur torpeur trop convenue et lointaine d’un passé devenu superflu, à nos esprits saturés de considérations matérialistes.

Ici, les natures n’étaient pas mortes et ne faisaient que traduire certaines absences… Nul doute que des silhouettes fantomatiques et bienveillantes pouvaient surgir à tout instant : on les entreverrait sans s’en effrayer, parce que l’on était « envoûté » par les charmes indicibles de l’endroit.

 

On nous expliquait que nos monuments étaient la véritable expression de notre identité nationale et l’on ne se trompait pas, car nous fûmes frappés de voir un public de toutes origines adhérer à cet élan vital qui allait vite nous porter, avant de nous transporter et nous soulager des stress quotidiens. L’instant était bref, mais si bénéfique : nous rêvions à un « au revoir » possible, parce qu’il est de précieuses raretés, ouvrant les jardins les plus secrets de nos existences malmenées. C’est là que s’épanouissent les plus belles essences, jamais fanées.

Nous ne saurions vous dire où tout cela se trouvait, mais nous savons que l’endroit existe… Ce sont les muses qui nous y avaient transportées et les muses ont toujours quelque bonne raison de nourrir nos rêves.

Comme pour les langues de la Pentecôte, ceux-ci s’exprimaient indifféremment en français, anglais et allemand : ils étaient souriants et pleins d’une énergie communicative. Nous avions oublié que cela pouvait exister, des propriétaires qui ne comptaient pas leur temps, s’agissant de nous faire comprendre ce que le mot « passion » peut signifier concrètement, lorsqu’il s’agit de partager une authentique démarche humaniste. Ils le revendiquaient, mais avaient aussi bien raison, car notre époque de toutes les folies a besoin de s’apaiser parfois.

 

Qui n’a encore présent à l’oreille - plus encore qu’à l’esprit - l’incomparable rusticité sonore d’une infatigable « 2 Chevaux Citroën», progressant avec détermination sur nos charmantes routes de campagne et de bords de mer ? Le robuste changement de vitesse est à la mesure du doux fantasme : il s’agit seulement de maîtriser l’increvable « dinosaure » qui sommeille sous le capot ondulé.



Eh bien, chers amis internautes, tout cela est bien redevenu possible ! Car notre Fée d’Argouges vient encore de dénicher l’incroyable. Imaginez une folle escapade - en famille, entre amis ou entre collaborateurs : un cortège de dix ou vingt authentiques 2 CV, progressant à travers les campagnes et / ou paysages côtiers du Pays d’Auge et du Bessin, au gré de parcours commentés, agrémentés de haltes insolites - dont le Manoir d’Argouges fait partie… On pouvait s’y attendre et l’on pourra même y grignoter, en cas de légitime fringale !

N’hésitez pas à nous contacter pour « façonner ensemble » une fantastique demie- ou pleine journée, sur des sièges « pleins de ressort » : le « horsain »* pourra découvrir des « vaches de coins », bien de « t’cheu nous », aptes à réjouir tous les petits et grands qui rongeront leur frein, pour tenter de dépasser le pesant galop des placides bovidés.

Même le Chevalier Bertrand - vasseur d’Argouges et autres lieux - a entrepris de troquer son beau palefroi pour de nouvelles chevauchées en 2CV sur ses terres normandes… C’est vous dire ! Aller gaiement brouter de la quintefeuille, c’est « le top » pour un aristocrate en mal de croisades nouvelles.

 

*NDLR : Le « horsain » est celui qui n’est pas de chez nous… Mais a très envie d’y rester !

Nous avons ainsi découvert un remarquable artiste-peintre, discret et plein d'humour, qui maîtrise un art "very british", remontant au XVIIIème S.: la caricature animalière - à cette époque où l'on ne pouvait pas impunément "croquer ses supérieurs", sans tomber sur un méchant os disciplinaire...

Si vous avez ainsi des animaux de compagnie, dont vous souhaitez immortaliser l'expression sur une toile traditionnelle (châssis de forme ovale ou rectangle, avec ou sans cadre) ou si vous souhaitez encore gratifier quelque collèque de travail ou autre familier d'une "tronche canine", n'attendez pas pour passer commande: nous avons nous-mêmes "craqué" pour honorer la mémoire de l'un de nos ancêtres oubliés, qui fut Gouverneur de l'Ile de la Tortue, sous Louis XIII. Nous lui avons donné les traits de notre affectionné chien Schnapp - dusse la mémoire de "notre redoutable flibustier" en souffrir !

Comptez un prix (réservé à ceux-là seuls qui se recommandent du Manoir d'Argouges) d'environ 450 € (sans cadre): pour une peinture à l'huile, ultra-personnalisée, c'est plus que raisonnable (cf. notre tableau de Schnapp en illustration), on en convient aisément : il vous suffit de nous faire parvenir quelques photos (face et profils) de votre animal favori et l'artiste saura en faire le plaisant rameau de votre arbre généalogique personnel.

Les gens d'Argouges veilleront personnellement au suivi et la bonne livraison de votre commande (cf. via les fameux "pigeons voyageurs" de notre site Web ou par téléphone: règlement de 50% à la commande, 50% à la livraison).